mardi 8 décembre 2009

Les Tisanes de ma voisine Cora.


Cora Millet Robinet ma voisine de la Cataudière, amie de Pasteur, écrivit en 1880 environ La Maison Rustique des Dames, une petite encyclopédie de la ménagère bourgeoise à la campagne, qui tronait aussi dans la cuisine de Colette.

On y trouve cette tisane de lierre, mauve, tilleul et violette qui me paraît ressembler à la tisane de fleurs pectorales de mon enfance.
Edulcorée au sirop de
gomme arabique.
Une petite diète avant les fêtes ?



Où trouver la Maison Rustique des Dames par Cora Millet-Robinet :
 et sur
mais ça n'a pas la même saveur !

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mercredi 25 novembre 2009

Le cahier de Paulette - Coussay-les-Bois.


En 1930, à Coussay-Les Bois,  Mademoiselle Audoin est institutrice, elle n'est pas native du village.
Paulette Polisset est son élève.
Voici son cahier retrouvé par hasard, à la brocante de Chatellerault.

A l'école des filles, Paulette fait chaque jour sa page d'écriture et elle écrit bien.

Chaque exercice est au féminin. En orthographe, maman fait la soupe.

En vocabulaire Paulette s'occupe de sa poupée,

En mathématiques, Paulette ourle les torchons avec sa maman. Elle sait diviser et multiplier.
On profite de la cursive pour une incursion de la morale.
On ne rigole pas avec la prudence,
Paulette est une bonne élève, mais le Jeudi 6 Mars, rigolait-elle avec sa copine, elle rate le vocabulaire et agace sa maîtresse, a-t-elle eu un p'tit coup de règle sur les doigts, une p'tite séance de bonnet d'âne, toujours est-il qu'à l'exercice suivant elle a tout bon en maths !
La maitresse calcule les points chaque semaine, et la maman de Paulette signe le cahier,
elle s'appelle Charlotte Polisset.
Sa fille est successivement troisième, puis deuxième, et aïe... quatrième... sur 6 élèves.





 est une petite commune de 850 habitants.
L'église est du XIème siècle,
 le château de la Vervolière du XVème siècle appartenait aux ancêtres du Cardinal de Richelieu.

On ne trouve pas de Polisset sur cette commune dans les registres disponibles en ligne.
Le plus récent Coussayais de l'arbre de la Godardière est Maumin Claire qui y est née le 13 Déc 1803.
Nous y avons aussi des Germain, des Villeret, des Rebit, des Velours.

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vendredi 20 novembre 2009

La petite fille exposée.

Le 25 Octobre 1696, a été inhumée par nous soussigné,
 une petite fille exposée et attachée

 à une des grandes portes

 des dames religieuses de Villesalem,
qui prirent soin de la faire baptiser à Antenet et fut nommée Anne.
Ladite fille étant morte au bout de huit jours, elle nous a été envoyée pour être inhumée, ce que nous avons fait, en présence de Simon Cavin et de Léonard Renault qui ne savent signer.

Exposée, exposée.... qu'est ce que c'est qu'cette histoire ? Et attachée en plus ?
Exposée signifie abandonnée dans un lieu où  elle ait des chances d'être retrouvée...
Nous sommes au 17ème siècle, ce sont les débuts de l'accouchement sous X, afin de limiter les infanticides et organiser l'"exposition", l'Eglise préparera des niches à cet effet, pour éviter aux petites filles d'être attachées à la porte, attachées en hauteur sans doute pour se protéger des loups et autres chiens.
Ce n'est pas très efficace, les bébés meurent encore bien trop.

on va donc fabriquer des Tours d'abandon, dans les églises, les orphelinats et les hopitaux.
Ils seront abolis en France par la loi du...27 Juin 1904.
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C'est la
 Journée internationale du Droit de l'Enfant.

Tout droit vers un blog pour y réfléchir au jour le jour.

Et pour y penser d'une manière plus douce, sur les chemins de la Vienne, une petite idée de balade que je retiens.
Le Prieuré de Villesalem - Journet.
 Trésor de l'architecture romane.

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 L'ospedale degli innocenti à Florence
Quelques clichés de Tours d'abandon.



Histoire de l'Hopital de la Charité de Lyon.

 "Jusqu'à la Révolution, les réceptions d'enfants abandonnés avaient fait, à la Charité, l'objet de déclarations et d'enquêtes. Rendues libres par la loi du 21 juin 1793, elles furent à nouveau soumises, à compter du 6 septembre 1796, au contrôle de l'administration hospitalière. Cette dernière mesure provoqua une recrudescence de la mortalité infantile.


Les troubles révolutionnaires, les guerres, les disettes contraignaient de nombreux habitants à l'abandon de leurs enfants.

Que devinrent dès lors ces malheureux?

«Les pères et mères que la misère ou d'autres motifs déterminent à abandonner leurs enfants, choisissent les ténèbres de la nuit pour accomplir cet acte dénaturé. Ils les transportent et les délaissent dans les carrefours, dans les allées, parmi les décombres des démolitions, le plus souvent sur le banc de pierre placé à la porte même de l'hospice (la Charité).

« Ces enfants sont exposés à tous les accidents, aux intempéries et aux dangers de l'obscurité des nuits. Ils peuvent mourir de froid, être heurtés, foulés aux pieds par les passants, dévorés même par les chiens... ».

Ce sombre tableau, tracé par un des administrateurs, produisit une forte impression sur les membres du conseil qui, par une délibération du 17 brumaire an XII (8 novembre 1804), décidaient de faire installer un tour dans l'épaisseur du mur de clôture qui longe la rue de la Charité.

Quelle est l'origine des tours ? Il semble bien qu’ils furent inventés en Italie. Des pêcheurs ayant, en 1204, retiré du Tibre dans leurs filets, de nombreux cadavres de nouveau-nés, le pape Innocent III, vivement affecté, destina aux enfants abandonnés l'hôpital de Sainte-Marie in Sassia. «Au dehors de cet hôpital, il y avait un tour avec un petit matelas dedans pour recevoir les enfants exposés », rapporte le père Hélyot. A Marseille, vers 1306, l'Hôtel-Dieu « ouvrait sa fenestre accoutumée pour la réception des enfants trouvés ». Paris ne devait installer un tour, rue de l'Enfer, qu'en 1827.

Cet appareil se compose d'un cylindre en bois, convexe d'un côté, concave de l'autre, qui tourne sur lui-même avec une grande facilité. Celui des deux côtés qui est convexe fait face à la rue, l'autre s'ouvre dans l'intérieur d'un appartement. Au plus léger effort, le cylindre vient présenter au dehors son côté vide, reçoit l'enfant qu'on y place et l'apporte doucement dans l'intérieur de l'hospice en achevant son évolution.

Le tour installé rue de la Charité, sur la façade de l'hospice était isolé de toute ouverture qui aurait pu faire craindre d'être épié ou surpris. La personne qui venait d'exposer un enfant avertissait l'employé de garde par une petite sonnette et se retirait en toute sécurité. Ainsi, en principe - car des abus ne tardèrent pas à se produire -, l'abandonné passait des mains de sa mère dans celles de la sœur qui veillait à la crèche.

Il n'en résultait pour le petit être aucun dommage, et la mère pouvait s'en aller sans crainte, sinon sans remords.

Il est certain que l'établissement du tour comportait un immense progrès : plus ou presque plus d'infanticides, de nouveau-nés jetés dans les fosses d'aisance, les égouts et les fleuves ou abandonnés n'importe où...

Par contre, doit-on penser, comme certains l'avancent, que les facilités offertes par le tour eurent pour conséquence de multiplier les abandons ? Les premières années de son installation, il se peut : le nombre des enfants exposés, qui était de 1083 en 1805, passa à 1505 en 1806. Mais il serait imprudent de généraliser.

Les statistiques font ressortir que le chiffre des expositions resta toujours à peu près en rapport avec celui de la population lyonnaise. De 1784 à 1789, on comptait, en moyenne, pour 140.000 habitants, 1.700 enfants admis annuellement. Durant les années qui suivirent, la ville ne groupant plus que 80.000 têtes environ, le chiffre des admissions descendit à un millier. Par la suite, le total des abandons atteignit : en 1812, 1.428 ; en 1813, 1.373 ; en 1814, 1.447 ; en 1815, 1.462 ; en 1816, 1.557 ; en 1817, 1.631; en 1818, 1.490; en 1819, 1.709, etc. Mais la population s'accroissait en proportion. Et si l'on compte 1.905 enfants abandonnés en 1833 et 1.917 en 1836, c'est que la ville abritait alors près de 200.000 individus.

Quoi qu'il en soit, cette affluence d'enfants constituait une grosse charge pour les hospices. En 1838, l'oeuvre subvenait aux besoins de 12.000 enfants dont 1.100 placés en ville et les autres à la campagne. Elle engloutissait les quatre cinquièmes du budget de la Charité.

Aussi l'administration ne manquait pas de manifester son mécontentement. Dans un rapport adressé en 1818 au préfet, la commission exécutive signale comme cause principale de l'augmentation continue des enfants abandonnés « l'habitude contractée par le peuple de se débarrasser de ses enfants, les perfides conseils des accoucheuses qui attirent chez elles les filles enceintes et se chargent d'exposer les enfants et surtout le concubinage qui règne dans les classes ouvrières. On se prend, ajoute le rapport, on se quitte, et l'on forme de nouvelles liaisons sans scrupule, sans pudeur et avec plus de facilités que dans les pays non chrétiens où le concubinage est autorisé par les lois. Rarement conserve-t-on plus d'un enfant, les autres sont exposés ».
Source : Le Guichet du savoir

L'abandon  aujourd'hui :
2005 Les BabyBox en République Tchèque.
Egalement en Suisse et en Allemagne  (Lien)

mercredi 11 novembre 2009

Le stylo du soldat Garau.


On se déhotte vers six plombes. Il n'y a pas à se magner pour se fringuer,car on se pagnotte avec ses grolles et son fendard et on n'a qu'à se coller son képroque.......Quand l'appel a été fait par le pied d'bane, les poilus qui s'sont faits porter pâles vont voir le toubib; les autres démurgent et vont bagoter à l'exercice pour se dégeler les fumerons. Quand on radine au patelin, on se tape le rapport ousqu'on nous donne les babillardes et les paxons, puis on se coltine les distribes, on touche de la barbaque gelée. Quelquefois du pinard, mais le plus souvent, on se l'accroche toujours nibe de gnole. Puis on va becqueter. Comme le cuistot fait de la becquetance maous pépère, on s'en fout plein la lampe. .......

J'espère que la censure
Pour moi ne sera pas trop dure
Ma prose en langage guerrier,
Sans qu'elle puisse l'inquiéter,
Vous fera voir mes chers parents,
Comment se passe notre temps.
Et si c'était l'soldat Garau avec son beau stylo, qui l'avait torchée cette bafouille ?

On doit aux poilus : toubib, cuistot, bobard, boulot, bousiller, se faire porter pâle, cafard........
 Pour se farcir L'argot des tranchées en intégrale, au boulot c'est sur Gallica.



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lundi 9 novembre 2009

Le Salon du Divorce.

A Vouneuil sur Vienne, il ouvre le 27 Avril 1793.
Entre Antoine Vernin et Marie Rousseau.

Les divorcés de l'an II :
Antoine est âgé de 32 ans, c'est lui qui demande le divorce.
Sa princesse, Marie Rousseau a fait sa révolution quelques années plus tôt :

"....Marie Rousseau sadonna il y a environ six ans à faire commerce de faussonnage, qu'elle a continué jusqu'à il y a cinq ans, qu'elle laissa le comparant et le pays sans avoir depuis ce temps là donné aucune de ses nouvelles à quiconque du pays, suivant qu'il le prouve par l'attestation et acte de notoriété....."
 Ils s'étaient mariés le 27 Juin 1785, elle est partie deux ans après !
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C'est le premier acte de divorce que je trouve parmi mes p'tits villages !


Le 20 septembre 1792, une loi permettant aux deux conjoints de rompre le mariage est créée. Le divorce peut être prononcé par consentement mutuel, pour « incompatibilité d'humeur ou de caractère » ou encore pour des causes imputables à un des époux (préfigurant le « divorce pour faute »).


Le divorce devient alors une procédure simple, sans juge, qui n'oblige pas les époux à motiver leur demande. Le divorce peut être proclamé sans aucun motif.

Cependant, une demande de divorce par consentement mutuel n'était admise qu'au bout d'un minimum de deux ans de vie commune

Source : Wikipédia

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mercredi 28 octobre 2009

Le chêne de Chitré.

Le chêne de Chitré est le plus bel arbre de la forêt de Prinçay.
Il mesure 5,50m de circonférence (mesure faite hier) , ce qui si j'en crois les spécialistes qui m'ont tuyauté pour compter les bougies, le met autour de 400 balais ! Je pense qu'en ces temps de sorcières on pourrait tirer largement plus de son bois en terme d'ustensiles de nettoyage. Mais heureusement il est en pleine forme, bien protégé, et entretenu et extrèmement respecté par les marcheurs de passage.
400 ans, ça le fait vieux comme le Pont Henri IV de Chatel', ça veut dire que Du Guesclin qui fut propriétaire du chateau ne s'est pas appuyé dessus, le pauvre, François 1er non plus quand il est venu marier sa nièce la Jeanne d'Albret, mais il aura sans doute soutenu d'autres visiteurs illustres, marcheurs du temps et des chemins de Prinçay. Saint Exupéry, Camille Guérin, Pasteur, pour ceux qui me viennent à l'esprit n'ont sans doute pas manqué de s'épater de cette ombre là.

Cet arbre là est actuellement sur la commune de Vouneuil sur Vienne,


mais dans la forêt de Prinçay, non mais !

Je complèterai ce post par d'autres photos, et toute la doc trouvée sur les arbres remarquables de la Vienne.

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