jeudi 16 décembre 2010

lundi 29 novembre 2010

BSAO - 1838 - Sur la découverte d'un tombeau gallo-romain.



La suite avec le texte intégral sur Google Books, page 15 à 22.

Cora Millet-Robinet, grace à ses nombreux ouvrages, concernant la maison, la maternité et l'éducation des enfants, passera à la postérité. Son époux moins célèbre,  est, à l'époque de leur vie à la Cataudière, membre de la Société des Antiquaires de l'Ouest et ne manque pas d'y rapporter tous les trésors qu'il découvre dans son domaine, à Prinçay.
En 1838, un premier cercueil gallo-romain est trouvé, composé de tuiles romaines à rebord et de grands carreaux de terre cuite, une coupe se trouve près de la tête du squelette.
Quelque temps après, à proximité de la tombe on retrouve des fondations construites en pierre dure de Chauvigny, en silex rouge et en meulière. Elles constituent un massif carré de 4 à 5 m de coté. On y trouvera un pierre provenant d'une colonne et des fragments de sculpture. La tradition populaire attribue ces ruines à une ancienne ville du nom de de Préleau.
Un deuxième tombeau est retrouvé, et c'est lui qui fait l'objet de présent article. Il se trouve près du premier, à 50 cm de profondeur. Ses parois sont en bois, ce qui est exceptionnel, et le couvercle est fermé par 4 carreaux de terre cuite de 47 à 49cm de coté et 5cm d'épaisseur.
La tombe envahie de sable comprend un squelette intact que Monsieur Robinet (beau-frère de Monsieur Millet) identifiera comme celui d'une femme. Il est entouré de 5 vases, 4 autour de la tête, dont certains en verre et un sous l'aisselle. Au pieds du squelette se trouve un coquillage et certains vases sont emplis de coquille d'oeufs.
Un médaille de Constantin est retrouvée permettant de dater la découverte du milieu du IVème siècle, l'incertitude demeure concernant l'époque précise Constantin 1er ou second....
La discussion qui suit la découverte de cette tombe, nous apprend qu'elles sont très nombreuses sur la rive gauche de la Vienne entre Bonneuil-Matours et Cenon sur Vienne, mais qu'on en trouve également beaucoup entre la route de Chauvigny et la Vienne. Néanmoins, les sarcophages sont en pierre creusés comme des auges, et recouverts d'une pierre unique. Celui qui est décrit dans ce bulletin est en bois et recouvert de carreaux de terre cuite. Il semble donc plus ancien.

samedi 8 mai 2010

Administration révolutionnaire 21-1 - L338 An III

o 8 Ventôse : Commission pour inventaire des meubles de Marquet curé de Chenevelles déporté.


o 6 Avril 1793 Marquet Louis François décision du tribunal de la Vienne.

o Marquet François le Jeune III 42 v°70

Administration révolutionnaire An II - 21 1 L336

o 29 Brumaire an II démission du citoyen marquet juge de paix à Dangé


o 6 Frimaire an II : dépôt de deux burettes et un plateau d’argent de l’église de Prinçay.

o 22 Frimaire an II : Opposition à la descente des cloches de Chenevelles

o 3 Nivose An II : Abdication de Benjamin Augé, curé de Chenevelles.

o 7 Prairial An II : Réquisition à la commune d’Availles de fournir 20 Quintaux de grain ou faire mouture à la commune de Bellefonds.

mardi 2 mars 2010

La Chapelle-Roux à la Une.

La NR du 8 Aout 1986.
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La NR du 25 Aout 1998.



Le travail historique de Monsieur Guérin, ancien maire de Chenevelles à l'honneur !


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samedi 13 février 2010

Le Domaine de Badard.



Le domaine de Badard compte  26 hectares de bois et de prairies. Un petit ruisseau traverse le domaine, en 1631 on l'appelle le ruisseau du Vau, il prend sa source à Marchaix-Durand, sur la commune de Chenevelles et rejoint près du pont Garnault (commune d'Archigny) l'Auzon de Chenevelles.
En 1631, Badard est un ancien fief faisant partie du Duché de Châtellerault.
Le ruisseau de Badard, a sa source au Marchais Durant et se réunit près de Pont-Garnault commune d'Archigny à l'Auzon de Chenevelles. Il est appelé "ruisseau du vau" en 1631.

On trouve à Badard, un ensemble de bâtiments du XVème et XVIIème siècles, un  petit moulin et des vestiges de douves alimentées par un chenal, un four à pain... L'ensemble forme un petit hameau.
La maison principale a été édifiée pour moitié au XVIème siècle, , l'ancien moulin date du XVème siècle.
De très belles cheminées datant du moyen-âge aux armes des Marquet de Badard.
Le titre est attaché au domaine, ainsi donc chaque propriétaire devient marquis ;-)
Ici se trouve le berceau des  Marquet.
L'"ancêtre" François Marquet y épouse en 1540 une certaine Marie Corme. François Marquet est maître chirurgien à Châtellerault, c'est le premier carabin de la famille en quelque sorte !


Source : dictionnaire topographique de la France. par L.Redet (Archives de Poitiers).

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samedi 6 février 2010

La Chapelle-Roux et la révolution.

La paroisse de Saint Pierre es Liens de la Chapelle-Roux était prieuré à l'époque de la Révolution de 1789. M.Denichair, né à Angles, y était curé depuis 31 ans environ quand il fut obligé de quitter sa paroisse. On conserve encore dans le pays un précieux souvenir de ses vertus.
Assez éclairé et courageux pour refuser le serment constitutionnel, il dut se cacher à Auzon, près de Chatellerault (1) où il mourut. Ses paroissiens aimaient à aller le voir dans sa retraite. Il les recevait toujours avec bienveillance. Il vit la désolation semée dans son troupeau par les habitants eux mêmes. Les autorités locales se jetèrent avec enthousiasme dans le parti révolutionnaire. Elles avaient à leur tête un certain Rougier, notaire au village du Bois. On prit les ornements et les meubles de l'église, puis on les brûla sur la place publique.
Les deux cloches que possédait la paroisse furent transportées l'une à Chenevelles, l'autre à Archigny.
Le prieuré avec toutes ses dépendances fut vendu à l'époque de l'aliénation des biens du clergé à un M.Cony de Châtellerault.
A la proclamation du Concordat (1801)  La Chapelle-Roux fut réunie à Chenevelles pour le spirituel. Elle resta commune au temporel jusqu'à la fin de l'année 1818. Les registres civils sont clos et arrêtés par Pierre Merle, dernier maire, le 1er Janvier 1819.

L'église primitive tombait en ruines, elle a été démolie en 1859 et remplacée par la chapelle actuelle. L'ancien cimetière et une partie de l'ancienne église ont été cédés par M.Martin, maire de Chenevelles, à la famille Clerté, lors qu'on a fait la route avec cette clause que moyennant une indemnité de 300 francs la commune de Chenevelles pourrait faire annuler la donation dans le cas où l'on voudrait y construire une église ou y rétablir l'exercice du culte catholique.

(1) L'état du clergé du diocèse de Poitiers fait en l'an 1800 donne les renseignements suivants "M Denichère Lhermine curé légitime de St Pierre de la Chapelle-Roux, jureur (qui avait prêté serment à la constitution) traditeur (traitre) retraité exerce en secret".

Source Cahier d'archives des curés de Chenevelles.


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La Paroisse de la Chapelle-Roux.


Les registres paroissiaux de la Chapelle-Roux avec ceux d'Archigny, sont les plus vieux de la région, ils remontent à 1599.
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La Chapelle Marsurgeau de la paroisse d'Archigny, était administrée par le curé de la Chapelle-Roux :
"Le 25 Mars 1607 dans la chapelle de Marsurgeau, baptème de Jeanne fille de haut et puissant seigneur messire François Chasteigner, chevalier de l'Ordre du Roi, seigneur de Saint Georges, Touffou Marsurgeau et de Louise de Fontlebon : parrain Esmard Chasteigner, écuyer seigneur d'Audonville; marraines, révérendes dames Jeanne de Bourbon, abbesse de la Trinité de Poitiers et Jeanne Guichard, abbesse d'icelle, réprésentées par Melle Louise de Goubin dame de Cintré et Melle Marguerite du Fou, femme et épouse de M. de Theil."
Les familles pouvaient faire baptiser leurs enfants dans telle ou telle paroisse où elles avaient des intérêts. Les Chasteigner qui, habitant Touffou, étaient de la paroisse de Bonnes firent ainsi baptiser en 1627 et 1628 leurs enfants à la Chapelle-Roux.
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Le 26 Aout 1676, bénédiction d'une cloche nommée Saint Pierre. Le parrain est François Ligault et la marraine Louise Metairée.
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Le 17 Février 1698, sépulture dans l'église de Messire Mathurin Tranchant, prieur curé de La Chapelle-Roux. Présents : Brin, curé d'Asnières; Simonneau curé de Monthoiron; Dauphin curé d'Archigny ; Lhomedé curé de Fressineau, Belleau curé de Leigné les Bois ; Chicard prêtre.
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De 1600 à 1792, il y eut 7 curés.




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La pierre d'autel de la Chapelle-Roux.

C'est en 1859, que l'église fut détruite, pour être remplacée par la petite chapelle actuelle.
A cette époque, la pierre d'autel en ardoise a été transportée  à Chenevelles, puis à Leigné-les-Bois.
D'une dimension de 30 X 40 cm, elle comporte, sous un morceau de marbre blanc scellé, les reliques des deux saints martyrs Saint-Faustini et Saint-Anthimi. Dessus est gravé :
 "Hic sunt SS MM primi Faustini et Anthimi Reliquae".
Au dos sont gravés les noms de Chenevelles et La Chapelle-Roux.

Cette pierre sauvée de la destruction avait disparu, jusqu'à la découverte récente  par le père Jean-Marie Ouvrard, lors de la démolition d'un vieil autel en bois à Leigné pour la réfection du Choeur de l'église.

Conservée précieusement par les habitants de la Chapelle-Roux, elle sera remise en place le 30 Aout 1998, ainsi que la croix.




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jeudi 4 février 2010

La source de La Chapelle-Roux.


Dans la région, les sources miraculeuses, existent,

 elles sont même remboursées par la sécurité sociale.

Mais les  p'tits villages alentours ne sont pas dépourvus de talent, en ces temps de pénurie pédiatrique et de déficit budgétaire, La Chapelle-Roux pourrait bien dépanner les mères de famille.

En effet, il suffit d'y jeter la chemise d'un enfant rachitique et selon la façon dont elle flotte, on détermine instantanément les endroits malades du petit.
Il faut alors savoir réciter une neuvaine, c'est sans doute ce qui risque aujourd'hui de poser quelques  problèmes, cliquez sur le lien en cas d'hésitation.
 Dans le même temps, il faut déposer un ruban (trouverez vous encore une mercerie, rien n'est moins sur) entre les mains de la Vierge, tout en reprenant celui qu'une famille précédente y aura déposé.

Et le tour est joué, le drôle est guéri !



L'histoire ne dit pas si c'est efficace sur le niveau d'orthographe.

En attendant  qu'armée d'un appareil photo j'aille y jeter un de mes drôles, billet illustré par
Bouguereau "A la fontaine".
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Petite histoire de l'eau de la Roche Posay :
On raconte qu'au Moyen Age, Bertrand Du Guesclin*, un chevalier, s'est arrêté près de la source pour s'y abreuver avec son cheval. L'animal qui souffrait d'eczéma s'est plongé dans l'eau. Il en est ressorti guéri... La réputation thérapeutique de l'eau thermale de La Roche-Posay ne cesse de se développer au cours des siècles suivants.




Au 17ème siècle, Pierre Milon, le médecin de Louis XIII, part même à La Roche-Posay réaliser les premières analyses. L'Académie des Sciences, qui venait d'être créée, y envoie des observateurs dès 1670.



Au début du 19ème siècle, Napoléon, à son retour d'Egypte, y fait édifier un hôpital thermal pour traiter les dermatoses de ses soldats.



- En 1869, la station est reconnue d'utilité publique par l'Académie de Médecine.

- En 1904, le premier Centre Thermal est inauguré.

- En 1913, l'Académie de Médecine déclare officiellement La Roche-Posay Station Hydrothermale.
Témoignage  !

En 1573, un notaire témoigne à propos de la source...




"Le jeudi 13 août 1573, je fus au lieu de La Roche-Posay pour me laver et boire de l'eau sulfurée de la dite fontaine appelée La Boette, étant alors tourmenté d'une migraine et d'un mal excessif de tête et de la galle dont je guéris comme aussi faisaient la plupart des malades qui en ont bu, de quelque maladie qu'ils soient vexés, chose qui semblait plutôt miraculeuse que naturelle parce que je l'ai expérimenté en moi et vu en plusieurs autres.



Le renom en vola si loin qu'ils y venaient de Paris et y ai vu 2 à 3 mille personnes...".

Source :  La Roche Posay
 
 Note de Lulu Sorcière : Du Guesclin, vivait au chateau de Chitré ;-)

samedi 30 janvier 2010

La Légende de la Croix de la Chapelle-Roux.



En 1789, au moment de la révolution, M.Denichair, né à Angles, curé depuis 31 ans fut obligé de quitter sa paroisse. Il refusa le serment constitutionnel et dut se cacher à Auzon, près de Chatellerault où il mourut. L'état du clergé du diocèse de Poitiers fait en 1800 donne les renseignements suivants : "M.Denichère Lhermine, curé légitime de Saint Pierre de la Chapelle Roux, jureur, traditeur, retraité exerce en secret." Ses paroissiens en effet, aimaient à aller le voir dans sa retraite où il les recevait avec bienveillance.
A Chenevelles et La Chapelle-Roux les autorités locales rejoignent avec enthousiasme  le parti révolutionnaire.
Elles avaient à leur tête un certain Rougier, notaire du village du Bois.
En 1790 la paroisse de la Chapelle-Roux fut réunie à celle de Chenevelles.
En 1792, l'église Saint-Pierre fut entièrement dégarnie de tous les objets nécessaires à l'exercice du culte.
On prit les ornements et les meubles de l'église, puis on les brûla sur la place publique.
Les deux cloches que possédait la paroisse furent transportées, l'une à Chenevelles l'autre à Archigny.

 Restait la Croix du cimetière....
Lorsque la croix du cimetière de la Chapelle-Roux dût être transportée à Chenevelles, les deux boeufs qui tiraient le char à banc où elle était posée se sont subitement arrêtés au Carroir-de-la-Gorge
 à environ un kilomètre plus loin,


il en fut alors ajouté deux autres, rien à faire, puis deux autres à nouveau, ainsi jusqu'à huit boeufs,  mais quelque chose les empêchait d'avancer...

Les habitants de Chenevelles durent alors du faire demi-tour et retournèrent à la Chapelle-Roux y déposer la Croix.
Une croix est édifiée au Carroir-de-la-Gorge rappelle cet évènement.

La légende était née.





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La Chapelle Roux.




La petite chapelle qui a remplacé l'église de la Chapelle-Roux


Petite chronologie dénominative :
 - 1211 : Dans une lettre du Pape Innocent III, on l'appelle Ecclesia Sancti Petri de Capella Rubea.
 - 1281 : La Chapelle Roye.
 - 1324 : La Chapelle Rouge.
 - 1388 : La Chapelle Roe.
 - 1462 : La Chapelle Rouhe
 - 1474 : La Chapelle Roue
 - 1649 : La Chapelle Roux.
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A la sortie de la forêt de Pleumartin, en se dirigeant vers Chenevelles, on ne tarde pas à apercevoir à un croisement de chemins, en pleine campagne, une toute petite chapelle accolée à un ensemble assez important de bâtiments de ferme disposés en carré autour d'une cour. Ce sont les restes du prieuré-cure de Saint Pierre de la Chapelle-Roux.


Cette paroisse, devenue commune à la révolution, fut rattachée à la commune de Chenevelles le 18 Novembre 1818. L'abbé d'Expilly n'y comptait que 37 feux en 1768 contre 115 à Chenevelles, mais le recensement de 1787 faisait cependant apparaître 324 habitants à la Chapelle-Roux contre 475 à Chenevelles. Il n'y a jamais eu d'agglomération à proprement parler dans la paroisse. L'église solitaire veillait sur un semis de borderies et de métairies dispersé sur tout le territoire. La majeure partie de celui-ci, surtout en bordure de forêt appartenait au marquis de Pleumartin, comme on le voit sur le terrier dessiné en 1791. Le curé de la Chapelle-Roux était nommé par l'abbé de Sainte-Croix d'Angles.
Les paroissiens de la Chapelle-Roux veillaient attentivement sur l'état de leur vieille église. Nous possédons le procès-verbal d'une réunion des habitants du 7 Décembre 1755 qui concerne ce sujet. Convoqués à l'issue de la messe paroissiale, au son de la cloche, à la manière accoutumée, par leur syndic le notaire René Rouger, ils apprennent qu'il reste encore à faire "partie des réparations de leur église tant au clocher qu'à la nef, couverture charpente et massonne". Pour parachever ces réparations dont le gros a donc eu lieu auparavant, ils octroient sans barguigner la somme de 39 livres12 sols aux dénommés George Fyot et Gilles Couchon, charpentier et masson, non sans prendre la précaution de nommer deux experts qui donneront leurs avis avant le payement.
Les paroissiens sont beaucoup plus réticents pour les réparations du presbytère du curé. Le 1er décembre 1763, on voit en effet le curé prieur Denichaire et les habitants mené par leur nouveau syndic, Pierre Poupin, se retrouver chez le  notaire. Ils arrivent à un accord "après avoir conféré et murement réfléchi sur la nécessité qu'il y a de faire réparer la totalité des bastiments du presbytèrede la dite paroisse qui menasse ruine et quelque partie fondue et aussy entretenir l'union, la paix et la concorde qui doit être entre un prêtre et son troupeau".

L'union était en effet loin d'être sans nuage puisque l'on apprend dans la suite que l'on s'est résigné à l'accord "au regard des frais faits dans l'instance commencée entre ledit sieur prieur et ses habitants, laditte instance pendantte au siège royal de Châtellerault". Il est vrai que la note est salée. Les habitants devront débourser 400 livres pour que le curé "quitte et décharge tous lesdits habitants de toutes lesdittes réparations". Et pourtant, trois ans après, tout recommence. De nouveau le curé Denichaire "était sur le point d'actionner lesdits habitants pour les obliger à faire les réparations qui restaient", c'est à dire "une chambre qui est totalement tombée en ruine audit presbytaire et dont ledit prieur ne peut se passer pour se loger et ses domestiques". Les habitants vont encore devoir allonger 199 livres, pour le confort de leur chicanier prieur.
Que reste-t-il aujourd'hui de ces mises de fond ? L'église qui figurait encore sur le cadastre de 1833 a complètement disparu et a été remplacée par une chapelle de taille beaucoup plus réduite construite à la fin du XIXème siècle par les fidèles de Chenevelles. Cette église était de taille assez importante puisqu'elle constituait le quatrième coté  du quadrilatère de batiments que l'on y voit toujours. Accolé à l'église, dans l'angle de la route de Chevenelles et du chemin passant devant l'église, se trouvait le cimetière. On voit toujours le vaste presbytère situé au fond de la cour et donnant à l'arrière sur le grand verger du curé. Les autres bâtiments étaient des "aisances", écurie, grange, remise.

Sur cette copie du cadastre de 1833 de la commune de Chenevelles, on voit le plan schématique de l'ancienne église de la Chapelle-Roux, à une croisée de chemins marquée par une mare ronde. On remarque le cimetière à droite et l'imposant presbytère avec ses servitudes qui subsistent toujours autour de la vaste cour. Cette copie a été levée au moment où on a rasé les vestiges de l'ancienne église pour la remplacer par la modeste chapelle actuelle, dont le plan en élévation on ne peut plus simple, figuré en haut à droite, se trouve dans le même dossier des archives de la mairie de Chenevelles.


Texte rédigé par l'abbé Ouvrard, curé de Chenevelles.
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