jeudi 27 mars 2014

Pourquoi j'ai créé mes blogs de #généalogie ? Fête de l'internet.

C'est la fête de l'internet. 
Bof. 
On se demande s'il y a vraiment de quoi se réjouir...
 Internet, son monde impitoyable, addictif, procrastinateur, plaggieur, glouton, bavard et si souvent tarte, qui élève, en quelques secondes, la c...  à l'échelle planétaire. 
M'enfin...

Jouons l'jeu. 
Dans ce monde là, le blog est peut-être le meilleur du pire. 


Pourquoi j'ai créé mes blogs de généalogie ? 
Je fais de la généalogie depuis 2003. Plus de dix ans !
Saperlipopette ! 
Mais j'avais un blog de généalogie avant de faire de la généalogie.
 Ben oui !

 Enfin ce n'était pas un blog mais un forum. Le forum de la Godardière, créé au décours des premières cousinades. 


Ben oui ! 
J'ai fait des cousinades avant de faire de la généalogie ! Cousinades qui réunissent les descendants de Papi Cigare. C'est modeste certes, mais ça marche et ça se poursuit tous les ans depuis. 4 générations réunies à la dernière assemblée. Modeste : nous étions une trentaine, nous sommes presque une cinquantaine,



 chez moi, à Prinçay. 
Je suis fière de ça. J'y tiens. 
Le forum, (bidouillé par Guillaume mon n'veu), était fait pour garder le fil, d'une cousinade à l'autre. 
Garder l'fil pour garder l'sourire ! 
Garder le fil : entre les générations, entre ces cousins qui grandissaient et que nous n'emmenions plus faire 

de châteaux de sable 
et qui prenaient le large, loin sur cette planète qui est leur village. 


Garder l'fil : pour partager les photos d'aujourd'hui et d'hier.



Garde l'fil : pour se soutenir dans les coups durs. 


Garder l'fil : pour s'écrire des poèmes aux anniversaires. 


Garder l'fil : pour voir pleurer les vieux devant tant de poèmes d'anniversaire. 


Garder l'fil : pour commenter les photos anciennes. 


Les documents anciens...


Un jour Benoist (mon n'veu) a dit : 
On n'y comprend plus rien, il faut faire un arbre généalogique. 
Ben oui ! 
Saperlipopette ! C'est même pas moi qui ai eu l'idée de la généalogie ! 
Cest Benoist, mon n'veu ! 


C'était parti. Une feuille de papier, puis deux, puis une très, très grande feuille de papier, puis Ancestrologie et le forum, raconter, faire vivre ces découvertes, ces pages tournées de village en village, avant la mise en ligne des archives ! 
J'ai une famille formidable, j'ai eu plein d'encouragements autour de toutes mes découvertes. 
Petit à petit, je me suis sentie à l'étroit dans cet espace privé. Pas lâchée, comme certains ici ou là le disent, mais à l'étroit. 


J'ai ouvert Lulu Sorcière, ses p'tits délires, ses émotions, son JDD, ses lecteurs de la première heure ! 
Tout en surveillant le bourguignon, on a papoté, pleuré, rit, photographié, ralé...

Nous nous sommes tant aimés...


 Et moi j'ai de plus en plus archivé, enquêté....


Tant et si bien que j'ai fini par ouvrir Lulu Archive ! 


Et puis Lulu Matern'Elles,
 et puis Lulu Availles, et puis Lulu Cora et puis les p''tites bases de crimes et d'archives insolites.
  C'est comme ça, de temps en temps, je range. 
J'aime bien mettre la pagaille, et ensuite...

 Ranger. Trier. Archiver.

Je me suis fait un peu happer par le sujet, mais je dormais peu. 
J'ai un peu délaissé Lulu Sorcière, le blog du présent 


 Heureusement que les piliers du JDD sont là pour me rappeler à l'ordre, m'épauler ! 


Les filles et Tonton, à table ! 
C'est dimanche ! 

  
Le mal guérit par le mal, on dirait une potion du curé d'Angliers. 
C'est la généalogie descendante et les p'tites pousses qui courent dans mon jardin, qui me ramènent au présent, aux p'tits bonheurs. Ici un tricot, là un livre pour enfants, là une vieille comptine, là une recette de gâteau, et une envie de partager de nouveau, un peu plus de tout ça. 


 Et de temps en temps une petite histoire au détour d'un chemin, devant l'entrée d'un souterrain... Une petite main dans la mienne, libérée depuis belle lulurette de mes racines et de celles des autres, je retrouve, le fil conducteur de ma vie : 


le plaisir des mots, simplement. 

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Je dois, pour jouer le jeu jusqu'au bout,
 dédier ce billet à un blog de généalogie. 
Je n'ai pas besoin de chercher, 
c'est une évidence, 
je le dédie à Odile. 
Odile Vaunois, que je connais depuis 15 ans à travers la toile. 
Odile qui fut la première sur la toile à me lire, avant les blogs, avant facebook, avant les forums, sur les listes de discussion. 
Odile, unique rencontre de la toile, pour qui je fus Gloria avant Lulu. 
Odile qui dans cet anonymat sorcier, sut plus tard, bien plus tard,
me retrouver, rien qu'à mes mots. 
Des mots, comme une voix. 
Faut avoir l'oreille. 
Odile qui aime mêler le présent au passé.
Odile qui touche en peu de mots.
Odile que j'aime lire. 
Odile avec qui je partage tant de racines souterraines. 
Odile qui n'est jamais loin. 


Odile et notre temps des cerises, car finalement, plus souvent qu'on ne le croit,
 internet sait se faire fête. 



Maires d'alors de 1789 - Lulu Sorcière Archive dans Centre Presse - 27/03/2014

Source AD 86 - Pour bien visualiser l'image, cliquez droit et ouvrir dans une nouvelle fenêtre.

 Maires d’alors, de 1789 à 1793.
1789 va donner  à Mr l’maire ses lettres de noblesse.  Le 14 décembre, les municipalités sont instituées par décret : « le chef de tout corps municipal portera le nom de maire ». Il est élu au scrutin individuel par les citoyens qui paient des impôts.
Les premiers maires révolutionnaires furent parfois des pères. C’est au curé du village, que fut confiée la charge de la fonction, le faisant passer d’un sacerdoce à l’autre, dans une église rebaptisée en maison du peuple. A Genouillé  Picard prête serment, à Availles, Fradin se dévoue. Les sans-culottes n’en n’ont pas encore trop après la calotte, le prêtre s’adapte : souvenez-vous Capion venu se marier à Poitiers pour prouver sa bonne « foi ».
1793. La fièvre mène au délire, la veuve s’installe de place en place, le vertige gagne dans un torticolis général.
Le comité de surveillance révolutionnaire(CSR) mis en place à Poitiers tient registre. Sa lecture sidérante, nous livre les arrestations brutales, les dénonciations honteuses, les hésitations, l’improvisation, l’ivresse d’une folie destructrice. Le maire du village n’échappe pas aux poursuites. Bourgouin Latouche à Liaigues, Louis Clément à Smarves, Tribert  à Lusignan sont arrêtés sur dénonciation. Inculpés de rébellion contre-révolutionnaire, un mot suffit à les perdre. La délation est érigée en devoir civique et point n’est besoin d’électronique pour être sur écoutes !
Les choses s’arrangent parfois, ainsi Louis Alexandre Chartre, maire de la Celle-Levescault, dénoncé par ses administrés, sera acquitté après un court séjour à Poitiers.
Il en va des maires d’alors comme de ceux de la semaine prochaine. Certains sont aimés, défendus bec et ongles tant par les mégères de leur village que par leurs maris jaloux. Qu’ils soient nobles, prêtres, ou arrivés, ils ont su gagner la proximité. Se constituent alors des pétitions, des comités de villageois, qui montent à Poitiers affronter Planier, et toute la bande du CSR pour sauver la tête de l’édile de leur village ! D’autres ont moins de chance, et malgré une innocence manifeste, laissent leur vie dans cette tourmente.
Brault à Champagné le Sec, Rouillon à Gisay s’en sortent plutôt bien. Mais Emery Louis Gauvain,  maire de Vouneuil  sera guillotiné à Paris.
Chronique d’une terreur ordinaire, le registre du CSR est un précieux outil d’histoire locale. Il a fait l’objet aux ADV, d’un dépouillement nominatif, et offre la liste des  administrés qui ont eu maille à partir avec la Terreur.
 Après un entre-deux tours où les accords électoraux se tranchent à la lame, souhaitons aux prochains élus de la Vienne et à leurs administrés, une mandature efficace, citoyenne et sans prise de tête !
 Salut et Fraternité.

Source ADV L464 à 466.
Blog : Chronique d’une terreur ordinaire, lecture suivie du registre du CSR : http://lulusorciere-archive.blogspot.fr/search/label/CSR